Macidouce : La mode et la couture africaine dans l'âme

visibility351 Vues comment0 commentaires person Posté par: Armel Mbembo list Dans: Art

GABON

A 28 ans, Macidouce a, pour la mode, la passion dans l’âme. Coiffeuse professionnelle au départ, elle s’est reconvertie il y a peu de temps dans la haute couture et la fabrication des accessoires de mode. A chaque nouvelle collection, c’est l’effervescence de la part de ses proches autour de ses produits. Ce qui lui permet de nourrir des ambitions personnelles dans le monde des affaires. De passage à Libreville au Gabon, elle a bien voulu accorder à Artiaf une brève interview dont nous vous restituons la teneur.

Artiaf : Bonjour Madame ! Qui est Macidouce?

Macidouce : Bonjour ! C’est une longue histoire... Macidouce est en fait la représentation de deux entités. C’est à la fois le nom de ma marque de produits et mon prénom propre. Je suis née ici au Gabon. Je suis une jeune passionnée, créatrice de mode et de design. Je suis installée à Kampala en Ouganda où je mène mes activités de créations.

Artiaf : Mode et design, que produisez-vous exactement?

Macidouce : Je cous des vêtements, des accessoires de mode et des objets de décoration de type artisanal. A l’aide d’autres couturières ougandaises, je mets régulièrement sur le marché local des collections de vêtements pour femmes et enfants. Mes tenues sont généralement d’inspirations africaines. Je reste influencée par des tendances culturelles des pays tels que : le Gabon, la Côte d'Ivoire, le Congo, le Rwanda et l’Ouganda. Mon concept étant celui de vulgariser le « le made in Africa ».

Artiaf : A Kampala ? Vous êtes bien loin de votre terre natale. Pourquoi ?

Macidouce : Effectivement, je suis installée à Kampala, en Ouganda, depuis trois ans déjà. J’ai un statut d’expatriée car mon mari y est affecté pour des raisons professionnelles. Je vis donc à cheval entre la France, le Gabon et l’Ouganda. Ce qui n’est d’ailleurs pas aisé. Artiaf : Pourquoi avoir choisi le secteur de la mode ?

Macidouce : A vrai dire, c’est depuis ma tendre enfance que je m’adonne aux activités de créations. Toute petite, je m’amusais déjà à coiffer et à coudre des modèles pour mes poupées. C’est une simple suite logique que quelques années plus tard je suis devenue coiffeuse professionnelle. En effet, en 2012 j’ai obtenu, en Normandie (France), un Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) en coiffure européenne. De retour au Gabon, j’ai juste exercé mon métier de coiffeuse que durant quelques mois au Spa Yacine Bongo à Libreville. Puis, en 2015, mon époux a été affecté en Ouganda. C’est là que j’ai eu une autre inspiration notamment celle de me lancer dans la couture et le design. Sans formation préalable « je me suis jetée à l’eau ».

Artiaf : Vous avez des mains habiles constatons-nous. Mais comment faites-vous ?

Macidouce : En la matière je suis une autodidacte. Je n’ai suivi aucune formation comme je vous l’ai dit précédemment. Je suis juste passionnée de mode. En faisant du design, je conçois, j’apporte mes idées, des couleurs et les finitions. J’ai mis ici à contribution des couturières locales pour la coupe et la couture. Je ne vous cache pas qu’à mes heures perdues et pour ne pas perdre la main je me remets souvent à coiffer quelques occidentaux installés ici à Kampala.

Artiaf : Comment faites-vous pour concevoir de nouveaux modèles ?

Macidouce : [rire] C’est simple, pour concevoir de nouveaux modèles, je laisse libre cours à mon inspiration. Je m’appuie sur des aspirations typiquement africaines auxquelles j’allie des courants modernes notamment occidentaux. Pour le choix des tissus ? Ca c’est un secret. Mais, je vais vous le dire quand même. Je fais généralement appel à ma grand-mère. Elle s’y connait vraiment en pagne. Nous choisissons les meilleurs tissus : essentiellement du wax, du « réal wax ».

Artiaf : Et vos clients qu'en pensent-ils?

Macidouce : Ici à Kampala mes clients sont pour la plupart des femmes d’expatriés européens, des amis et quelques proches. Elles sont très satisfaites. C’est au Gabon et en France que mes créations ont conquis un plus large public. Mes articles se vendent comme des petits bouts de pains : robes africaines et des ensembles pour femmes et enfants, sacs, colliers tout y passe.

Artiaf : Avez-vous un rêve?

Macidouce : Oui évidemment, j’en ai plusieurs. Je rêve d'ouvrir un magasin de vêtements « Made in Africa, 100% wax » ici à Kampala où je pourrais exposer mes produits. Je souhaiterai aussi participer à des expositions et des défilés de mode à travers le continent.

Artiaf : Rencontrez-vous des difficultés dans votre activité?

Macidouce : Non ! Du tout !

Artiaf : Quels conseils donnez-vous à l'endroit des jeunes qui voudraient se lancer comme vous?

Macidouce : Lancer une entreprise, c'est un véritable challenge et un défi magnifique parsemés d’embuches. Rien n’est impossible à celui qui croit. Il faut mettre toutes les chances de son côté par l’effort si l'on veut vraiment pérenniser sa structure.

Artiaf : Votre mot de fin.

Macidouce : Avancez étape par étape pour développer votre entreprise de la façon la plus pragmatique possible. Établissez un plan de développement.

Artiaf : Macidouce merci !

Article publié pour la première fois sur Artiaf le 23 mars 2018

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