Ils se sont lancés dans la culture et la vente de fleurs tropicales !

GABON
Gildas et Daniel voient la vie en vert. Ces jeunes entrepreneurs ont démarré il y a 10 ans une petite activité de commercialisation de plantes décoratives naturelles. Par cette action, ils ont répondu favorablement à l’appel des autorités du pays qui voudraient que de plus en plus de jeunes se lancent dans l’entrepreneuriat. Aujourd’hui, ils sont fiers d’être sortis de l’oisiveté.
Plus connus sous le nom des « Frères Gildas et Daniel », du fait de leurs complicité et proximité, Moukagni Gildas et Minko Daniel, figurent parmi les premiers vendeurs ayant introduit la vente des fleurs naturelles sur le front de mer. En effet, c’est au début des années 2008 que ces deux jeunes se sont lancés dans l’aventure de la culture et la vente de fleurs ornementales. En quelques années, Gildas et Daniel sont devenus de véritables experts de l’art floral.
Chaque jour, c’est sur le front de mer de Libreville, capitale de la République Gabonaise, entre le Conseil Economique et Social (CES) et le Lycée National Léon Mba que Gildas et Daniel exposent leurs multiples et magnifiques compositions de fleurs. Tous les matins ils ouvrent leur boutique à ciel ouvert avec l’ambition de partager leur « savoir-faire » avec d’avantage de clients. Les jeunes fleuristes cultivateurs ont appris très vite à modeler les fleurs tout en apportant régulièrement de l’innovation dans leurs présentations. Pour cela, ils s’inspirent généralement des modèles vus sur internet ou sur des magazines spécialisés pour le plus grand bonheur des clients.
Les deux frères sont satisfaits de leur métier. N’ayant pas prospéré dans les études, ils se sont retrouvés durant de longues années dans le chômage. Aujourd’hui ; ils expliquent que le métier de l’art floral à de la valeur. Avec le revenu de leur activité, ils parviennent à assumer de nombreuses charges familiales. En effet, la vie est meilleure pour eux quand la demande des clients est régulière. Ceci leur permet de faire des recettes intéressantes. Par jour, ils se font en moyenne des recettes de 40 000 F CFA. Souvent, il leur arrive d’atteindre des recettes de près de 350 000 F CFA par semaine.
De plus, selon eux, la fleur naturelle a un bel avenir en termes d’exploitation commerciale, thérapeutique et même ornementale. La fleur a de vertus non négligeables. Elle a un bon parfum, elle purifie l’air en fixant le dioxyde de carbone, elle favorise l’épanouissement de l’esprit, exalte la beauté de la nature, attire les papillons etc.
Cependant, les difficultés rencontrées par Gildas et Daniel sont aussi nombreuses. La crise économique actuelle a fortement contribué à la chute de leurs recettes. Les clients sont de plus en plus rares. Les coûts de production restent les mêmes. En effet, l’entretien des plantes nécessite beaucoup de main d’œuvre, de l’eau, des engrais et des moyens de transport. Les champs se situent à N’toum à une cinquantaine de kilomètres de Libreville. Au moins, deux fois par semaine, il est impératif d’organiser les récoltes et le transport des plantes vers Libreville.
En outre, il est toujours aussi triste de devoir abandonner les plantes invendues. « Nous les jetons à la poubelle et voyons ainsi plusieurs heures de travail finir dans une décharge. ».
Gildas et Daniel estiment enfin que le métier de fleuriste reste très peu valorisé. Ils espèrent recevoir un appui un peu plus prononcé du Gouvernement en leur faveur. Mais toujours est-il qu’ils rêvent de voir un jour leur activité devenir une véritable petite entreprise et de pouvoir un jour exporter leurs produits à l’échelle internationale.
La Rédaction
Article publié pour la première fois sur Artiaf le 26 octobre 2017
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