Echècs dans l’entrepreneuriat : le cas Annick Nguema Zue

Les projets d’entrepreneuriat ne sont pas tous toujours couronnés de succès. Bien au contraire, un trop grand nombre d’entrepreneurs mettent la clé sous le paillasson pour des raisons diverses. C’est le cas d’Annick Nguema Zué qui vient de connaitre un échec cuisant après s’être lancée dans un projet de restauration il y a quelques mois seulement. Artiaf a voulu en savoir un peu plus sur les raisons de cette faillite et est allé à sa rencontre.

GABON

Les projets d’entrepreneuriat ne sont pas tous toujours couronnés de succès. Bien au contraire, un trop grand nombre d’entrepreneurs mettent la clé sous le paillasson pour des raisons diverses. C’est le cas d’Annick Nguema Zué qui vient de connaitre un échec cuisant après s’être lancée dans un projet de restauration il y a quelques mois seulement. Artiaf a voulu en savoir un peu plus sur les raisons de cette faillite et est allé à sa rencontre.

C’est au quartier Okala au nord de Libreville que nous avons retrouvé Annick dans son petit appartement qu’elle partage avec sa petite famille dans une zone résidentielle. C’est une jeune dame dynamique, toujours souriante qui nous reçoit avec bienveillance. On se souvient encore qu’il y a quelques mois ce jeune entrepreneur sillonnait les rues de Libreville et ses environs livrant ses mets qu’elle concoctait avec soin. A première vue son activité semblait marcher à merveille. Qu’est-ce qui s’est réellement passé ?

Rappelons qu’Annick est diplômée de l’Académie Franco Américaine de Management (AFRAM), en Gestion Logistique et Transport. Tout de suite, après sa soutenance, elle recherche un premier emploi mais sans succès. Néanmoins, passionnée par le désir d’entreprendre, elle monte avec son frère une petite entreprise de vente de pièces détachées. Tout semblait bien fonctionner jusqu’à ce qu’elle tombe enceinte. Une grossesse difficile qui lui demande beaucoup de repos. Du coup elle est régulièrement absente de sa boutique et les clients sont de plus en plus rares compte tenu de la fermeture répétée du magasin. La crise post électorale d’aout 2016 vient mettre un terme à la survie de son entreprise puisque sa boutique est victime des casseurs.

Mais la jeune battante ne baisse pas les bras pour autant. En effet quelques mois plus tard, après son accouchement Annick se lance dans une activité de restauration porte à porte. Elle s’associe avec un cuisinier d’un grand hôtel de la ville pour monter son affaire. Lui à la cuisine et elle à la livraison. Le projet est un succès puisque selon elle, « le premier jour tout a marché comme sur des roulettes, les vingt (20) plats cuisinés ce jour là sont tous vendus ». Les jours qui ont suivi, Annick augmentera les quantités et les livraisons.

Contre toute attente, en octobre 2017, quelques mois seulement après le lancement de son activité Annick abandonne son business malgré la forte demande. Au moment même où Artiaf s’apprêtait à publier ses produits. Elle nous explique qu’elle a du faire face à d’énormes difficultés. Son cuisinier l’avait lâchée. Il fallait cuisiner et assurer la livraison toute seule. Erreur fatale, car elle ne s’en sortait plus. Les retards de livraison étaient devenus fréquents et les clients commençaient à se plaindre. A cela, s’ajoute l’abus de confiance de certains de ses clients qui n’honoraient plus leurs engagement compte tenu de la crise car souscrivant à des abonnements mensuels. Le recouvrement des recettes était difficile. Il fallait quotidiennement faire l’exercice de monter et descendre les marches d’escaliers dans plusieurs administrations de la ville. Sans oublier l’abandon de certaines commandes par les clients.

Qu’à cela ne tienne, Annick Nguema Zue cogite déjà sur sa prochaine tentative dans l’univers complexe des affaires. Elle n’abandonne pas. De toutes les façons elle a un allié de taille : la somme de ses échecs dans le domaine dont elle compte tirer le meilleur parti…

La Rédaction

Article publié la première fois sur Artiaf le 11 novembre 2017